résilience

La résilience…

De quoi parle-t’on ? Si l’on devait en donner une définition on pourrait dire que c’est « la capacité à s’adapter face à des obstacles, des épreuves » mais aussi « la capacité à rebondir, à tirer des leçons de ces épreuves et in fine à en ressortir plus fort » (burnout bonjour :)).

Alors… oui vous me voyez venir en disant cela 🙂 la définition que je viens d’en donner suppose donc que c’est un sujet qui intéresse … la psychologie positive 🙂

Le fameux équilibre de la balance, parce que tout ne peut pas être que « tout noir ».

La question qui m’est venue en pensant à la résilience est : la résilience implique-t’elle le renoncement ?

Selon moi (et cela n’engage que moi) la réponse est : oui… et non 🙂

Je m’explique : la plupart d’entre nous est bien souvent mentalement soit dans le passé (le domaine des regrets) ou le futur (le domaine de la projection).

On fait des « plans sur la comète », on aimerait que les choses se passent de telle ou telle façon, on aimerait avoir ceci/cela, être tel ou telle, tendre vers tels objectif/réalisation…

Lorsqu’un événement vient bouleverser cela, on se sent perdu(e). On perd le (notre) nord.

D’un coup on remet les choses en question, on a l’impression que nos perspectives se rétrécissent, on est déstabilisé(e), on se demande ce qu’on va devenir ? etc…

Toutes ces questions sont, vous en conviendrez avec moi, le fruit de nos « productions mentales » (ces pensées qui tournent en boucle, tel un hamster dans sa roue – référence au célèbre livre de Serge Marquis qui soit dit en passant est une « pépite » (« On est foutus on pense trop. Comment se libérer de Pensouillard le hamster » – Poche, avril 2016)).

On avait imaginé… et – séisme – les choses ne se passent pas comme prévu.

2 attitudes possibles : être en colère, triste, avoir peur, mal (émotions légitimes dans un premier temps) puis : y rester (et nourrir le puits sans fond de regrets, culpabilité, reproches et cie) ou s’adapter, faire face, faire corps avec la vague qui nous submerge.

C’est là que je parle de renoncement : parce que oui il faut s’adapter et ne pas forcément faire comme on l’avait prévu au départ…

Cela s’assimile à un travail « de deuil ».

Mais ce renoncement est-il forcément triste ? Non.

Si certains d’entre vous ont vu le film de Cédric Klapisch « En corps » ou lu (mon livre de chevet) « L’Alchimiste » de Paulo Coelho, vous avez compris que faire des détours, qui nous sont imposés, n’implique pas forcément de perdre de vue son objectif et ses rêves …

On vacille (un peu ? beaucoup ?) mais on peut in fine retomber pas très loin « de nos pattes » après avoir traversé cette période de déstabilisation et d’adaptation nécessaire.

Cela implique « juste » de procéder à quelques réajustements… et pour cela il faut arriver à… (roulements de tambours) lâcher-prise (et oui encore lui !!).

A accepter ce qui se présente à nous, à accepter ce « qui EST dans l’instant présent » (méditation bonjour :)). Ne pas rester accroché(e) à ce qui était ou n’a jamais été, ou qu’on aurait voulu qui soit…

C’est juste s’ouvrir à des perspectives que l’on n’avait pas « programmées » comme telles, saisir des opportunités qu’on n’attendait pas, qui ne faisaient pas parties de nos schémas de pensées habituels, de nos plans.

Ce n’est pas « moins bien ».

C’est juste « différent » (on prend une déviation plutôt que de faire « que de l’autoroute »).

Cela ne nous empêchera donc pas d’avancer sur notre chemin. Et peut même nous permettre de nous ouvrir à la nouveauté, de faire des rencontres que l’on n’aurait pas faites si l’événement déstabilisant n’était pas arrivé, de développer notre curiosité, d’étendre/développer nos connaissances/compétences, etc…

Les épreuves, et le fait qu’elles sous-tendent de mettre notre capacité de résilience à l’épreuve, peuvent être des cadeaux (oui, oui).

Des cadeaux mal emballés mais des cadeaux quand même…

On peut en sortir renforcé(e), grandi(e), recentré(e) : il faut (juste) savoir (et ce n’est pas une mince affaire, je vous l’accorde) en tirer des leçons.

Vous connaissez la célèbre phrase de Martin Luther King ? « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ».

Travaillons et remercions ces vagues pour ce qu’elles nous apportent, nous permettent in fine …

Le burnout (et plus généralement un événement douloureux) peut être un cadeau.

Écoutez ce qu’il vient vous dire (le burnout) et vous demande (vous réaligner avec vos valeurs ? apprendre à (re)poser vos limites ? redéfinir vos priorités ? etc…).

Allez, pour conclure, une dernière pour votre route : « On peut aussi bâtir quelque chose de beau avec les pierres qui entravent le chemin », Goethe (1749-1832).  

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