méditation et burnout 

En quoi la méditation de pleine conscience peut-elle être une alliée dans la prévention du burnout, la récupération post burnout et la prévention de la rechute du burnout ?

Avant toute chose, petit point « burnout »…

Le burnout survient, j’ai déjà eu l’occasion de le dire dans mes précédents articles, après une longue période de stress.

Avant l’apparition du burnout (la « chute », le moment du « craquage »…) le corps a envoyé à la personne des signaux d’alerte répétés (nœuds au ventre, insomnies, maux de tête, douleurs gastro-intestinales, douleurs dans la poitrine etc…) qui n’ont pas été pris en compte comme des signaux d’alerte, par méconnaissance des symptômes du burnout (d’où l’importance de la prévention :)) et/ou que la personne a essayé de faire taire, de raisonner (« ça va passer », « il me faut juste quelques jours de repos » etc…).

Par ailleurs, j’ai également eu l’occasion de le dire : même s’il n’existe pas de profil unique des (ex)burnouté(e)s il y a quand même des caractéristiques que l’on retrouve fréquemment, et notamment une forte tendance au perfectionnisme.

Ceci étant posé, petit focus maintenant sur ce qu’est la méditation de pleine conscience …

L’un des principes de la méditation de pleine conscience est de cultiver une « position d’observateur de soi ».

D’amener délibérément notre attention sur ce qui se passe pour soi et en soi à l’instant T.

Cela, en faisant des allers-retours entre notre tête (nos pensées) qui nous entraîne naturellement vers un ailleurs (le passé et/ou le futur) et une présence attentive à notre corps notamment (nos sensations corporelles, nos points de tensions, nos points d’ancrage pendant la méditation – notre souffle, le contact de nos fesses avec le coussin de méditation etc…).

Schématiquement cela donne :

Pensées => retour à ce qui se passe pour soi, en soi et autour de soi, pensées => retour à soi, pensées =>retour à soi etc…

Dans une méditation d’une dizaine de minutes ce schéma se reproduira des dizaines et des dizaines de fois…

Qu’est-ce que cela permet ?

En faisant ces allers-retours « incessants », on le comprendra aisément, on va muscler notre attention mais aussi notre concentration (apprendre à rester focus sur notre souffle et éviter de partir et suivre nos pensées).

On va apprendre très progressivement (parce que là c’est un travail de longue haleine) mais on va apprendre quand même petit à petit à : lâcher-prise (rappelez-vous que tout champion du monde quel qu’il soit a dû s’entraîner encoooooore et encooooore) (ici c’est pareil : les fruits de la méditation, pour être récoltés, demandent patience, rigueur et persévérance) …

On va également à l’aide de certains outils (cf. post précédent sur le R.A.I.N) apprendre à gérer nos émotions.

Quid du lien méditation et burnout ?

Quand on s’est fait accompagner et qu’on a travaillé sur soi après le burnout, on a détricoté « le fil de ce qui s’était produit » pour soi, avant et au moment de « la chute ».

On a réussi à faire le lien entre les signaux que notre corps nous avait envoyé avant et ainsi identifié les signaux corporels qui nous sont propres.

En étant (désormais) plus à l’écoute de nos sensations corporelles, grâce à la méditation, cela nous permettra de repérer ces signaux même à faible fréquence, plus vite (prévention de la rechute bonjour :)).

Le fait d’apprendre progressivement à lâcher-prise, de faire diminuer nos ruminations mentales qui nous maintiennent dans le passé, et diminuer nos projections mentales (futur), en se focalisant sur l’instant présent, nous permettront de faire baisser notre niveau de stress.

L’anticipation et les projections mentales (s’imaginer des choses qui ne se produiront peut-être pas in fine, mais les entretenir mentalement) sont sources d’anxiété.

Etre dans l’ici et maintenant comme nous le demande la méditation va donc nous aider à stopper notre « hamster » intérieur – nos pensées qui tournent en boucle (« hamster » = référence à l’excellentissime livre de Serge Marquis (« On est foutus on pense trop »)).

En lâchant prise progressivement on va également développer de … la bienveillance envers nous-même (le curseur de notre « niveau d’exigence » envers nous-mêmes va bouger).

Donc moins « d’auto-pression » = moins de stress.

Les postures d’ouverture, de non-jugement, de non-attente de « résultats » (produits), d’accueil, qui sont aussi des principes fondamentaux en méditation vont participer au lâcher-prise, en apprenant notamment à accueillir et à « faire corps » avec la(les) vague(s) (« émotions difficiles » , contraintes imposées par l’employeur…) plutôt que de lutter contre elle(s).

En méditation, on va également apprendre à développer notre gratitude, et donc plutôt que de regarder avec insistance vers ce que « l’on n’a pas » (source de stress aussi, parce qu’il faut « faire » pour « y arriver »/« avoir »…) on va apprendre à être reconnaissant pour ce que l’on a déjà (donc moins de pression là encore, d’exigence sur des résultats attendus/projetés…).

En étant à l’écoute du message envoyé par nos émotions à l’aide notamment du R.A.I.N (je ne vais pas rentrer ici dans le schéma de fonctionnement d’une émotion, mais une émotion, quelle qu’elle soit, vient nous envoyer le message d’un besoin comblé ou qui reste à combler) cela va nous permettre de prendre en compte nos besoins pour ajuster nos comportements (voir mon post sur instagram pour le détail du R.A.I.N).

On pourra ainsi prendre les décisions qui s’imposent (prévention du burnout et prévention de la rechute bonjour :)) (du repos, faire une activité ressourçante plutôt que forcer alors que la fatigue est là par exemple !!).

Enfin en musclant notre concentration et notre attention, les séquelles du burnout pourront être travaillées (atténuées).

Je ne serai pas la seule à se rappeler le nombre incalculable de post-it utilisés en période « juste après chute » pour pouvoir se rappeler de tout ce qu’il/elle a à faire 😊

Alors ? Si on se mettait sur un coussin et si on commençait à méditer ? 

Pour vous y aider je rappelle ici une application géniale de méditations guidées par thématiques que vous souhaitez travailler (« bienveillance », « relations et famille », « stress et résilience » etc…) : PREZENS.

Beaucoup de méditations sont en accès libre.

Celles qui ne le sont pas, le sont au prix d’un (petit) abonnement 😊

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