Stress, vous avez dit stress ?

Stress, vous avez dit stress ?

A la faveur de la rentrée, tout comme vous avez retrouvé vos collègues (les grognons, les enthousiastes… vous voyez de quoi je parle ? :)) peut-être avez-vous retrouvé une vieille connaissance, qui s’était faite plus « discrète » à la faveur de la détente engendrée par vos vacances, et de la prise de distance avec ce qui fait votre quotidien : le STRESS.

Cette « expression » qui nous sert souvent à justifier nos erreurs, nos retards, nos oublis, nos échecs (« je n’ai pas été bon(ne) parce que j’étais stressé(e) »), etc…

Mais « un phénomène » qui, s’il perdure dans le temps, peut être délétère pour notre santé.

Alors… d’abord mettons-nous d’accord sur la définition.

Le stress n’est PAS une émotion.

C’est une réaction physiologique réflexe de notre organisme.

Ce mécanisme automatique était à l’origine fait pour nous permettre de réagir face à un danger, pour nous permettre de nous mettre en action (fuir ou combattre).

Si ces réactions étaient vitales pour l’homme des cavernes (sauver sa peau face à un animal sauvage) elles ne le sont plus pour l’homme d’aujourd’hui.

Ainsi, les divers carburants (adrénaline etc…) que vous allez libérer en situation stressante, en prévision d’une action physique qui ne se fera pas (vous n’allez pas tordre le cou à votre chef, ou au collègue qui vous énerve de façon récurrente :)), vont s’accumuler dans votre corps, et entraîner une série de désordres physiologiques et psychologiques (d’où l’importance de pouvoir les évacuer au fur et à mesure).

Le stress peut se manifester sur 3 plans (qui vont sûrement vous rappeler quelque chose) :

→ Sur le plan physique : tensions musculaires du corps qui se crispe (maux de dos, raideurs dans la nuque, nœud au ventre, crampes…), modification de votre respiration, palpitations, troubles du sommeil, troubles gastro-intestinaux, maux de tête, migraines, signes dermatologiques …

Sur le plan cognitif : pensées négatives, ruminations, perception sélective des attitudes/propos d’autrui (on interprète.. souvent de façon négative – on amplifie), troubles de la concentration, difficulté à prendre des décisions, manque d’implication…

Sur le plan émotionnel : colère, agressivité, nervosité, irritabilité, attaques de panique, difficultés à se faire comprendre, perte de motivation…

L’acteur de votre stress, c’est le système nerveux autonome, qui permet d’assurer les fonctions vitales de votre corps (battements cardiaques, digestion etc…).

De façon schématique, votre système nerveux autonome se divise en deux branches :

→ Le système sympathique qui est en quelque sorte votre pédale d’accélérateur : il va préparer votre organisme à réagir. C’est lui qui entre en action lors d’une situation stressante. Qui libère de l’adrénaline.

→ La pédale de frein, pour permettre de conserver votre équilibre : le système nerveux parasympathique. C’est lui qui va amener un ralentissement de vos fonctions corporelles et vous permettre de vous reposer, de vous ré-gé-né-rer.

Le problème (vous me voyez venir :)) c’est lorsque le stress devient chronique : un déséquilibre s’installe, souvent en faveur de votre système (pas) sympathique (du tout).

Les tensions s’accumulent et votre corps s’épuise (pouvant vous mener jusqu’au burnout).

Alors… même si elles vous sont possiblement familières, revenons sur les causes du stress.

D’abord, rappelons que ce qui nous met sous tension diffère d’une personne à l’autre (facteurs génétiques, expériences antérieures vécues, environnement, personnalité, etc…).

Le stress est donc d’abord une expérience individuelle et personnelle.

Toutefois, des chercheurs ont repéré qu’il existait des causes communes pour chacun d’entre nous (1).

Ils ont rassemblé ces causes possibles, sous l’acronyme (que vous retiendrez j’en suis certaine :)) : C.I.N.E

C pour « contrôle faible » : manifestation de stress, lorsque nous sentons que nous avons un faible contrôle de la situation (par exemple lorsque nous avons des connaissances insuffisantes pour nous permettre de gérer une situation).

I pour « imprévisibilité » : manifestation de stress lorsque quelque chose de complètement imprévu, inattendu se produit.

N pour « nouveauté » : manifestation de stress lorsque quelque chose de nouveau, que nous n’avons jamais expérimenté se produit (notre première prise de parole en public par exemple).

Et E pour « égo menacé » : manifestation de stress lorsque nos compétences, notre égo sont mis à l’épreuve (lorsque quelqu’un doute de nos capacités par exemple).

Une des clés pour appréhender votre stress, est donc d’abord d’identifier laquelle de ces 4 causes est à l’origine de vos tensions ?

Plusieurs outils peuvent vous permettre de gérer votre stress : la cohérence cardiaque, des exercices de sophrologie, de relaxation, la méditation, le yoga, les massages/auto-massages, les mandalas, etc, etc… mais aussi des outils de coaching que nous verrons dans de prochains articles :))

A suivre donc … après un petit point méditation/relaxation/cohérence cardiaque à venir :))

(1) (Extrait de la boîte à outils de la gestion du stress, Editions Dunod, Juin 2016).

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